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 Nicolas Hulot, un sauveur???

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universelle
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universelle


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Date d'inscription : 01/04/2005

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MessageSujet: Nicolas Hulot, un sauveur???   Nicolas Hulot, un sauveur??? EmptyMer 29 Nov - 22:48

Un mail reçu sur la liste ciel noir (ANPCN) lors du lancement de la pétition Nicolas Hulot:


Un discours que l'on aura peu l'occasion de lire ou d'entendre ailleurs... Bonne lecture!!!


*Quelques petites infos sur « l’habité de l’écologie » comme
disent certains….. !*


* *


*Nicolas Hulot: le pacte médiatique *

**Le lancement du « pacte écologique » de Nicolas Hulot a bénéficié d’un
accueil dythirambique dans les médias.**

Invité sur France-Inter, à la télévision, en Une du Figaro et du Monde,
l’animateur de télévision est présenté partout comme un grand défenseur
de la cause écologiste.

Même Politis, journal qui se veut « alternatif » face aux médias
dominants, titra : « Nicolas Hulot, le croisé de la décroissance ».
Alors que l’ami de J.Chirac s’est toujours dit opposé à ce mouvement.

Face à cette déferlante, il est utile de **rappeler quelques faits sur
Nicolas Hulot**.

Comment gagne-t-il sa vie? Quelles sont ses activités? Qui sont ses amis
et soutiens ?, et surtout, quelles sont ses idées ? Bref, pourquoi le
télé-écologiste aux discours inoffensifs et aux actions timides est un
parfait « produit médiatique ».

Nicolas Hulot est animateur de télévision, créateur de l’émission «
Ushuaïa » depuis le début des années 1990. Pour ses quatre émissions
annuelles, l’homme de télé est rémunéré la modique somme de 30 000 euros
par mois. Il faut ajouter à cela les droits d'auteur qu'il touche pour
ses ouvrages (Le Syndrome du Titanic s'est vendu à 160 000 exemplaires)
et un pourcentage sur les ventes des livres et des DVD Ushuaïa.
Mais plus qu’une émission de télé à grande audience, Ushuaïa, c’est un
label « 100% rentable », comme le prouve le journal économique
L’Expansion dans une enquête sur ses produits dérivés :
« TF 1 a cédé en quinze ans la licence d'exploitation à plus d'une
quinzaine de sociétés (L'Oréal pour les cosmétiques, Atoll pour la
lunetterie, Rhonetex pour les vêtements, Lexibook pour l'électronique
grand public, Quo Vadis pour la papeterie...) et cautionné ainsi la
commercialisation d'une soixantaine de produits dérivés en France. En
jouant, même si la chaîne s'en défend, sur l'identification
Ushuaïa-Nicolas Hulot pour les consommateurs.
TF 1 estime à... 100 millions d'euros le chiffre d'affaires annuel
généré par tous les produits griffés Ushuaïa. »...

Parmi ses produits dérivés, citons un encens déclaré cancérigène par
UFC-Que Choisir (220 microgrammes de benzène par m3), les gels douches
en plastique, et le magazine appelé… Ushuaïa. Dans ce magazine, que
trouvons-nous ? De belles images de nature, et des reportages poignants
sur les bonobos. Entre les deux, des publicités… pour les produits
dérivés Nicolas Hulot : lunettes, gels douches, et DVD. Dans le premier
numéro du magazine, sur les 10 premières pages, 7 sont des publicités.
Les pages 2 et 3 sont une pub pour un véhicule haut de gamme Renault
(Espace). Sur la dernière page - la plus lue après la couverture -
figure une réclame pour un 4 x 4 Volvo vendu environ 50 000 euros :
«Volvo XC90, la nature est si belle que pour la découvrir, il fallait un
4 x 4 aussi beau et respectueux »
Il faut dire que Nicolas Hulot n’a jamais été un grand pourfendeur de
l’automobile. Parmi les produits dérivés de la marque de TF1, il existe
en effet le 4 x 4 « Ushuaïa » Nicolas Hulot, un Peugeot-Partner. Que les
transports soient responsables de la plus grande partie des émissions de
gaz à effet de serre importe peu. Cette voiture est écologique puisque,
« l’air conditionné n’est proposé qu’en option, même sur le modèle
Ushuaïa Grand Raid qui coiffe la gamme.»
La question se pose : Nicolas Hulot serait-il instrumentalisé par TF1 ?
Laissons répondre l’intéressé : « TF1 décline des produits dérivés qui
permettent à l'émission de télé d'être financée. Au début, j'ai été
surpris par cette stratégie, mais je m'y suis fait. Cela ne me choque
plus du moment que je garde le contrôle du contenu de l'émission et ma
liberté de parole.(…) . Mais il est vrai que je me demande parfois
jusqu'où on peut aller. »...

Mais Nicolas Hulot ne se veut pas un simple animateur de télévision. Il
veut « mettre sa notoriété au service d'une cause d'intérêt général ».
En 1990, il crée la Fondation Ushuaïa qui prendre son propre nom cinq
ans plus tard. Pour créer cette structure, forte de plusieurs dizaines
de salariés, il faut de l’argent. Les premiers donateurs sont TF1,
L’Oréal et EDF. Mais d’autres entreprises vont s’associer à Nicolas
Hulot et faire un don : les autoroutes du Sud de la France, Bouygues
Telecom, Valorplast, Apple, Décathlon, Énergie Système, ETT, Eurotherm,
Giordano Industries, Grohe, Knauf, Lafarge, Saint-Gobain Isover, Siplast
Icopal, Tetra Pak France, UGAP, Weber et Broutin, Yprema…
Que les entreprises les plus polluantes, celle qui construit les
autoroutes où rouleront toujours plus de voiture, celle qui transforme
le pétrole en plastique jetable, celle qui génère des déchets nucléaires
pour des millions d’années, celle qui bétonne la nature et celle qui
vend à Coca-Cola du « temps de cerveau disponibles » puissent être des
donateurs d’une telle fondation… n’est en fait pas très étonnant.
Dans une échelle des valeurs juste, la charité est seconde derrière la
volonté de justice. La charité ne devrait être là que pour pallier les
dysfonctionnements d’une société humaine par nature imparfaite. Dans la
société de consommation, au contraire, la charité devient première. La
charité devient une sorte de « caution éthique » qui permet de légitimer
l’ensemble du système. C’est exactement le rôle que joue Nicolas Hulot
pour le système industriel. Partenaire des multinationales les plus
polluantes (E.Leclerc, Bouygues, Lafarge…), il est la plus efficace
façon pour la «mal-économie » d’éviter toute remise en cause qui ne soit
pas seulement superficielle. Lilianne Bettencourt, troisième fortune de
France, héritière de L’Oréal donne la pièce.
La fondation Nicolas Hulot (FNH) se cantonne à un vœu : l’« éducation à
l’environnement ». Ses missions sont sobres et peu ambitieuses : «
prendre conscience et faire prendre conscience “qu'il faut donner du
sens au progrès”, que le progrès est synonyme de générosité et de
solidarité ». Ou encore : « Prendre conscience et faire prendre
conscience que les actes ont des conséquences qu'il faut évaluer avant
leur mise en œuvre, qu'il faut penser ses actes.»
Rassuré par de tels objectifs, l’ afficheur publicitaire JCDecaux
applaudit. La campagne pour la Fondation a été offerte par l'agence de
pub CLM BBDO, et affichée gratuitement par l'entreprise Decaux, histoire
de légitimer cette activité totalement délinquante et parasitaire qu'est
la pub...

Le groupe ASF s’enorgueillit aussi de collaborer à l’action de la
Fondation. On peut lire sur son site Internet : « Attentif à
l’intégration environnementale de ses autoroutes tout au long de leur
concession, le groupe des Autoroutes du Sud de la France agit pour
protéger le cadre de vie des riverains, préserver la diversité et la
richesse naturelle et valoriser les paysages traversés. C’est donc
naturellement qu’il a décidé de soutenir le programme de la Fondation
Nicolas Hulot qui vise à enrayer la perte de la diversité biologique. » .
Au final, Nicolas Hulot fait distribuer 3 millions de son nouveau Petit
Livre Vert « Défi pour la Terre » dans les supermarchés Leclerc, et 100
000 dans les boutiques Bouygues Telecom, qui vendent des téléphones
portables. Les mesures du « Défi pour la Terre » consistent à expliquer
au peuple de fermer l’eau en se lavant les dents mais surtout de ne pas
poser des questions dérangeantes aux multinationales.
Pour le télé-écologiste, il n’ y a pas de contradiction. « Quant aux
puristes qui lui reprochent de financer sa fondation avec les dons
d'entreprises pas toujours écologiquement correctes, il rétorque qu'il
préfère l'argent privé à l'argent public et précise qu'il part du
principe “que l'on peut faire évoluer les entreprises de l'intérieur”.
La preuve : il a été invité à parler de développement durable devant les
cadres du groupe Bouygues. » E. Leclerc est d’accord le dit d’une autre
façon: « C’est vrai, [le développement durable] est un concept à la
mode. Tant dans le monde des entreprises que dans tout débat de société.
Et alors ? De tout temps, les marchands ont su récupérer les bons
slogans. »...

Nicolas Hulot a des amis, beaucoup d’amis, pour le soutenir dans sa
démarche. Lors du lancement de son dernier livre, le Pacte écologique,
écrit en réalité par l’ancien rédacteur en chef du Monde, Jean-Paul
Besset, était présent « une brochette d'amis du show-biz de quoi faire
pâlir d'envie un Nicolas Sarkozy» : Corinne Lepage, le patron de Véolia
environnement Henri Proglio (aussi membre du groupe d'armement Thalés),
Julien Clerc, Luc Besson, Mathieu Kassovitz et « revenu de Patagonie,
Florent Pagny en tenue kaki d'explorateur ». Nous gardons la « liberté
de penser » que cette aéropage n’est pas le plus crédible pour parler
d’écologie et de social.
Sylvie Tellier, Miss France 2002, a elle aussi signé le « Défi pour la
terre » : elle « choisit des appareils économes en énergie », « préfère
les produits respectueux de l’environnement », « utilise moins la
voiture pour aller travailler », « conduise souplement et moins vite ».

Un autre ami de Nicolas Hulot est Yves Paccalet, auteur d’un opus
nauséabond au titre évocateur : "L’humanité disparaîtra, Bon débarras !"
largement applaudi par les journalistes, qui n’ont certainement pas pris
le temps de lire le livre. L’humanité y est décrite comme une « tumeur »
« affreuse, bête et méchante », un « cancer » qui se développerait avec
pour moteur la « pulsion sexuelle ». « Elle nous incite à nous
multiplier comme le font aussi les poux, les cafards, les rats… », écrit
ce grand humaniste, invité, entre autres, sur Ushuaïa TV .
Pour Jean-Paul Besset, principal rédacteur des livres publiés sous le
nom de Nicolas Hulot, celui-ci est « un homme libre ». Le doute sur son
éventuel candidature est savamment maintenue. « Comme grand témoin, il
se faisait balader. C’est pourquoi il a décidé de passer à un autre
stade, de devenir acteur en s’engageant dans la bataille politique à
l’occasion de l’élection présidentielle ».

Celui qui a refusé plusieurs reprises un poste de ministre de
l’Environnement se lancerait-il enfin en politique ? Dans cette optique,
le « pacte écologique » lancé aux candidats à la présidentielle devrait
donner la teneur d’un programme écologique ambitieux. Or, son maigre
contenu ne peut que frapper un observateur attentif. Homme de
communication, Nicolas Hulot lance « 10 objectifs » et « 5 propositions
», mais ceux-ci sont très imprécis. Concernant l’agriculture, il s’agit
de « concilier la production agricole avec le respect de l’environnement
». Le mot « biologique » n’est pas prononcé. Sur la santé, il faut
engager une « politique de prévention » envers les pesticides et les
OGM. Les mots « réduction » ou « interdiction » est honnis. À peine
apparaît timidement le mot « taxe » sur les carbones, qui est la seule
proposition forte, dont s’emparent les journalistes. Les deux dernières
propositions quittent le terrain de l’écologie pour plaider en faveur de
la « démocratie participative » et de l’ « éducation à l’environnement
». De même, sur le site Internet du Pacte écologique, on cherchera
vainement « le quart de la moitié du commencement » d’un programme
politique.
D’où vient alors que Nicolas Hulot bénéficie de l’image d’un homme
courageux, qui demande des mesures fortes ? Politis a même décrit
Nicolas Hulot comme un « croisé de la décroissance » dans on édition du
9 novembre, alors que l’animateur a dit lui-même : « Je ne crois pas à
la décroissance économique. (…) Progressivement, il est possible de
créer de nouvelles filières sans toucher à la croissance. » « Il faut se
développer autrement et non cesser de le faire ». En cela, il est
fidèle à une des missions de sa Fondation : « Prendre conscience et
faire prendre conscience que les engagements écologiques, sociaux et
économiques doivent êtres conjoints. Qu'ils représentent un
investissement positif sur le long terme »...

Faire de la politique, proposer des lois, mettre des limites à l’appétit
des multinationales ou des consommateurs est un langage étranger à
l’animateur de TF1. Ancien photographe du Paris-Dakar reconverti dans
l’édition de luxe, Yann Arthus-Bertrand fait partie du réseau Hulot. Il
résume l’attitude politique du clan Hulot: « Ce qu'il me plaît, c'est
qu'il n'attaque pas. Moi qui ai toujours voté pour les Verts, cette
fois-ci je ne voterai pas pour eux. Par leur idéologie antilibérale,
antinucléaire, ils ont tout gâché »
« Il n’attaque pas », il ne fait pas de politique. Le journaliste du
Figaro note que « le philosophe Pierre-André Taguieff (…) applaudit lui
aussi la démarche “dépolitisée” de Hulot : “Il ne répond pas seulement à
un mouvement d'opinion, mais à un phénomène moral. La prise de
conscience écologique, c'est aussi un retour du sacré, et la fin d'un
appauvrissement spirituel” ». Tout est dit : l’écologie reste dans une
dimension morale, donc hors de la sphère d’action politique. Le tout est
non de légiférer , mais de suivre la voie Hulot : « prendre conscience
et faire prendre conscience »… Les capitalistes en rigolent encore.
Tout cela fait un bon produit médiatique, pas dérangeant, qui emporte
l’enthousiasme. Hulot sait parler vrai, c’est un bon client, et les
journalistes sont en terrain connu : ils s’interviewent entre confrères.
Télérama a ainsi consacré huit pages de son numéro du 5 février 2005,
dont sa couverture, à l’animateur de télévision Nicolas Hulot. «
Châtain. Coupe de cheveux à rendre fou un coiffeur. Un tatouage sur
l'épaule, une queue de baleine en pendentif [...] L'œil gauche cligne
parfois comme une aile d'oiseau mouche. »
Le 8 novembre, Nicolas Hulot a droit à une pleine page dans le Figaro. «
Loin de prôner une "décroissance" appelée des voeux par certains», le
héraut de l'écologie entend plutôt "redonner du sens au progrès". "C'est
pragmatique et pas dogmatique", lance l'intéressé». Est-ce pour cela
qu’il plaît au quotidien détenu par Serge Dassault, fabricant d'armes,
lui aussi pas dogmatique dans le choix de ses clients ?...

Nicolas Hulot ne sert pas la cause écologique. Par les mesurettes qu’il
propose et ses accointances avec les entreprises françaises les plus
polluantes, il contribue à faire passer l’idée que la capitalisme et le
profit sont conciliables avec un environnement préservé.
Nicolas Hulot permet aux entreprises destructrices de se donner bonne
conscience en finançant des programmes d’éducation à l’environnement.
Nicolas Hulot ne parle jamais de la question sociale, celle qui fait que
les premières victimes des pollutions (visuelles, sonores, aérienne)
seront aussi les catégories les plus pauvres.
Nicolas Hulot participe au recul du politique dont nous aurions tant
besoin pour apporter des solutions au drame écologique, mais aussi
social et culturel dont notre planète souffre.

_Sophie Divry_ pour decroissance.org <http://decroissance.org/> (larges
extraits).
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